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Parti Communiste Français : Section de Thionville

Rapport introductif de la réunion du 01/07/2015

5 Juillet 2015, 19:46pm

Publié par Jean-Baptiste DELGENES

Camarades,

Nous sommes de nouveau réunis ce soir pour tirer un bilan de ces élections municipales certes, mais aussi pour se projeter sur l'avenir, et sur les régionales, sans oublier de voir plus loin encore au niveau national, et au niveau international.

Et de regarder du côté de l'Espagne évidemment, mais surtout du côté de la Grèce.

Pour l'International donc, Alain BAUER s'explique dans le figaro sur le nouveau terrorisme. Et bien pour une fois nous allons être d'accord avec le Figaro. Ce nouveau terrorisme n'est plus seulement physique, il est aussi virtuel. Et là, camarades, il y a une avance considérable des mouvements niant la liberté, qu'ils soient terroristes ou bien fascistes. C'est bien la seule chose pour laquelle j'accorderai quelques crédits au Figaro, le reste de l'article n'est qu'un déballage de "ayez peur, ayez peur..."

Alors non ne sombrons pas dans le délire névrotique ambiant à croire qu'il y a des terroristes partout. Ils sont plus visibles, oui, ils séduisent plus, oui, mais ils sont visibles car les médias les montre à outrance, ils sont séduisants car maquillés d'un discours de rejet d'une société que nous sommes peu à apprécier pour le moment, ce qui renforce l'engagement de ceux qui sont perdus. Regardons de plus près ce qui se passe en Tunisie et le regard cartésien des Tunisiens qui poursuivent leur vie sans laisser la peur les prendre.

Qui se satisfait de cette peur d'ailleurs ? Le FN en premier, et le PS en second comme "rempart" à l'extrême droite. J'y reviendrai...

A l'international toujours on a le regard tourné vers la Grèce : Entre soutien à la poursuite des négociations et franc parti pris pour Alexis Tsipras, la crise grecque met au jour les lignes de fracture qui traversent la gauche française.

Si tant est que l'on puisse encore placer le PS à gauche alors oui, on peut parler de ligne de fracture, mais là encore qui est le meilleur ami des banques : l'Etat français.

Rapport introductif de la réunion du 01/07/2015

La Révolution française est elle donc si loin qu'on la conchit de cette façon : la Constitution, dans son article 2 le précise pourtant "Son principe (à la constitution) est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple."

Mais TSIPRAS a trouvé un bloc de responsables politiques qui ne souhaitent pas qu'une expérience alternative de gauche réussisse : ça voudrait dire que ce qu'ils nous racontent depuis trente ans – qu'il n'y a pas d'alternative – est un mensonge.

Au niveau national, les grèves sont quotidiennes, mais là encore le travail médiatique de la pieuvre capitaliste fait son oeuvre et parasite le moindre fait citoyen. Je pense particulièrement au mouvement du 11 juin des AP-HP, qui a fait reculer HIRSCH et TOURAINE, mais qu'il conviendra de supporter davantage si on ne veut pas que ce recul ne soit pas mis en place pour mieux sauter.

Mais les médias qui sont relativement taiseux sur ces sujets le sont aussi sur les méfaits du Capital dans l'Education : les Inspections générales des finances (IGF) et de l'administration de l'Education nationale et de la Recherche (IGAENR) affirment que la hausse des droits de scolarité est « l'un des principaux leviers d'augmentation des ressources propres » des universités. Les frais de scolarité pourraient passer de 184 euros en licence à 1000 euros.

L'éducation est la base de toute émancipation, par ce "levier" financier, c'est la paupérisation assurée de la population. On le sait les financiers ne sont pas des philanthropes, mais les protéger est une honte pour un gouvernement élu avec les voix de Gauche. Pourtant on ne dira pas qu'on n'avait pas été prévenu : Hollande est le digne successeur de Mitterand et du Discours de Caton qui commençait ainsi : "Nous, hommes de droite...", il avait donné sa voix mais il en a pris l'inspiration...

Nous ne sommes d’accord ni pour « moraliser » le capitalisme ni pour le « vernir » de mesurettes sociales comme le fait MACRON. Il ne s’agit pas de résoudre les problèmes du capitalisme : le capitalisme EST le problème.

Le capitalisme est fondé sur la cupidité, la domination, l'envie qui pousse à l'accumulation de ressources comme de biens, mais aussi à la jalousie autant qu'au consumérisme. On ne peut pas fonder une société sur la généralisation de l'égoïsme et l'économie sur la généralisation de l'intérêt particulier. La classe politique classique de tous les bords sert ce système de diverses façons et les citoyens, par leur abstentionnisme croissant expriment leur désespoir d'en attendre des réponses.

Le projet de loi Macron, érigé en priorité par Hollande (vous savez le grand ennemi de la Finance, pendant le discours du Bourget), tant et si bien qu’il a nécessité un 49.3 avant même tout débat, est un catalogue de mesures disparates inspirées par les lobbys patronaux.

Il porte des reculs graves en matière de droit du travail, contre les prud’hommes, des mesures facilitant la spéculation immobilière, autorisant la privatisation des aéroports etc. Dans le contexte, le projet de loi est peu identifiable et peu lisible. Chaque courant politique peut y trouver à redire, même la droite et l’extrême-droite qui prennent la défense par exemple des privilèges de la vieille bourgeoisie notariale.

Une partie de la gauche du PS se saisit de ce projet de loi, et  notamment de la question du travail du dimanche, juste après avoir accompagné le « Pacte de responsabilité » et ses 42 milliards d’euros annuels de transferts au profit capitaliste.

Tout soutien est bon à prendre mais personne ne peut être dupe de la mise en scène politique rentrant dans le brouillage avant les élections de 2017. Les négociations à l’Assemblée nationale – 7 ou 12 autorisations d’ouverture le dimanche, plus ou moins de restriction aux compensations aux salariés etc. – ne nous dévient pas du fond. La force du mouvement, en nombre et en idée, contre l’extension du travail du dimanche peut et doit aboutir au recul intégral de Macron.

Le Parti Communiste se doit d'être porteur d'un message d'espoir politique, ne pas assumer notre possible victoire en décembre pour les régionales relève de l'erreur politique.

Avec les camarades de Jarny : Eric MONINI et Jean BAUS

Avec les camarades de Jarny : Eric MONINI et Jean BAUS

Pour en venir au local c'est évidemment le bilan des municipales que nous allons faire, c'est dans un esprit de lutte contre l'abstentionnisme que nous nous sommes positionnés c'est dans cet esprit que nous continuerons.

Nous avons été insultés, conspués, diffamés, et pas par nos ennemis politiques, mais nous n'en n'avons pas besoin quand nous avons des "amis" si généreux dans les remarques déplacées.

Notre groupe a fait front, la preuve en est de notre réunion d'hier soir, ce groupe est un bel exemple d'ouverture, bien loin du sectarisme dont nous affuble "certains camarades", nous sommes la seule formation politique à s'ouvrir au peuple. Les autres auront été un amalgame de partis et de partisans amalgame qui ne fonctionne plus, on l'a vu une nouvelle fois.

Le fondamentalisme ce sont les politiques classiques qui en ont fait preuve en créant des alliances d'un autre temps. Ces fondamentalistes ne s'avancent plus vers la lumière, même ténue, il lui préfère la sécurité du fond sombre de la caverne, enfermés dans leur obscurantisme et leur fanatisme. C'est évidemment une position adoubée par le Capital qu'ils servent.

Roger MOREL n'a pas mieux dit hier : "je crois que le monde a changé, et que je ne m'en suis pas aperçu, je vois le PS comme je le voyais auparavant alors qu'il n'est plus identique, j'ai besoin de mes camarades pour y voir plus clair."

L'exemple flagrant du PS qui change, et pour le coup, le changement (a droite) c'est maintenant ! est l'attitude honteuse et sans respect de la classe politique socialiste à Longwy, face à 50 manifestants, 200 représentants des forces de l'ordre, qui ne se sont pas contentés de nous barrer le passage, mais bien de nous molester. Elle est belle cette République, nous la chérissons, mais il semble que nous soyons encore les seuls, les actions de Valls n'ont rien à envier à Sarkozy dans son temps.

 

Rapport introductif de la réunion du 01/07/2015

Nous, communistes, membres du PCF, pensons qu’un mouvement unitaire et salvateur se construira avec pour base des militants de niveau local, comme ceux qui se côtoient dans Thionville a Gauche.

Je finirai par un texte de Victor HUGO, qui m’a semblé le plus à propos actuellement.

« Si le radical, c’est l’idéal, oui, je suis radical. Oui, à tous les points de vue, je comprends, je veux et j’appelle le mieux ; le mieux, quoique dénoncé par le proverbe, n’est pas ennemi du bien, car cela reviendrait à dire : le mieux est l’ami du mal. Oui, une société qui admet la misère, oui, une religion qui admet l’enfer, oui, une humanité qui admet la guerre, me semblent une société, une religion et une humanité inférieures, et c’est vers la société d’en haut, vers l’humanité d’en haut et vers la religion d’en haut que je tends : société sans roi, humanité sans frontières, religion sans livre. Oui, je combats le prêtre qui vend le mensonge et le juge qui rend l’injustice. Universaliser la propriété (ce qui est le contraire de l’abolir) en supprimant le parasitisme, c’est-à-dire arriver à ce but : tout homme propriétaire et aucun homme maître, voilà pour moi la véritable économie sociale et politique. Le but est éloigné. Est-ce une raison pour n’y pas marcher ? J’abrège et je me résume. Oui, autant qu’il est permis à l’homme de vouloir, je veux détruire la fatalité humaine ; je condamne l’esclavage, je chasse la misère, j’enseigne l’ignorance, je traite la maladie, j’éclaire la nuit, je hais la haine. Voilà ce que je suis : j’ai la fraternité pour base et le progrès pour cime. Maintenant jugez-moi. »

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